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Colère et généalogie

Samuel consulte pour un état de colère dont il fait porter la violence par ses proches.

Il souffre que ceux-ci doivent endurer ses crises de fureur qu’il qualifie d’atomiques.

Il serait inutile de rechercher comment il doit faire pour en sortir s’il ne comprend pas pour quelles raisons cela lui est arrivé.

Il tenait son père pour responsable de son irritabilité. Celui-ci l’a violemment maltraité moralement et physiquement jusqu’à ce qu’il prenne son autonomie en se mariant. Même après « il s’est toujours adressé à moi comme à une m… (selon les termes de Samuel) et cela sans que je n’aie jamais pu lui tenir tête ». Alors qu’il semble avoir mis le doigt sur son origine, ses accès de rage ont persisté, jusqu’à ces derniers jours il ne peut s’en défaire.

Voici comment nous avons pu l’aider.

L’observation de son arbre généalogique montre que le grand-père maternel dont il porte le prénom a perdu quatre de ses six premiers garçons ainsi que la seule fille jusque-là, née en septième position. L’enfant suivante la numéro huit est la mère de Samuel.

Le grand-père s’est ruiné en tentant de sauver ses enfants malades et ne s’est jamais remis de la douleur de leur perte au détriment des enfants qui avaient survécu. Leur ressenti biologique est qu’ils auraient mieux fait de mourir pour bénéficier de l’attention de leurs parents.

On appelle cela la « culpabilité du survivant » elle s’accompagne souvent du sentiment de n’être rien en particulier pour « mon père » dans ce cas-ci.

Ceux qui participeront à notre prochaine formation « Généalogie et décodage biologique » verront que les mémoires généalogiques se transmettent comme les programmes d’un ordinateur. Ces derniers s’appliquent à des cibles, c’est-à-dire à certains descendants bien particuliers.

D’autre part, les ressentis parentaux pendant les deux années qui précèdent et suivent la naissance de l’enfant sont également exprimés dans la biologie de celui-ci par des symptômes physiques ou comportementaux.

En l’occurrence Samuel est dans l’expression du ressenti de sa mère : « je ne suis rien pour mon père ».

Depuis quelque temps, Samuel surveille les travaux de rénovation du bâtiment de sa fille. Il dépend des artisans, des entrepreneurs, de l’architecte, etc…il doit se soumettre à leur autorité.

Une autorité correspond symboliquement à celle du père dont on dépend aussi.

Lorsqu’il a le sentiment que ces personnes ne le considèrent pas ou manquent de soin dans la réalisation des travaux commandés par sa fille, il ressent son impuissance « à la sauver ». L’exaspération et la frustration à l’égard de « l’autorité » réveillent la vieille blessure jamais cicatrisée de n’être qu’une m… N’ayant jamais eu les moyens d’affronter le père, il dévie inconsciemment, involontairement et tout naturellement, sa colère disproportionnée et mal dirigée sur ses proches.

Dans le courant de l’année 2018 paraîtra le livre « Mes parents m’aiment-ils vraiment » (De la différence entre la reconnaissance biologique et l’amour) dont j’ai terminé la rédaction et où vous pourrez comprendre en détails certains mécanismes biologiques de survie à peine esquissés dans cet article.

Roberto Fradera, le 1er février 2018

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