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Que s’est-il passé ?

Les personnes qui ont été en contact avec la Biologie Totale et ses formations dérivées se posent, en général, beaucoup de questions. Des questions concernant des événements de la vie de tous les jours ainsi que des événements moins courants.

Les événements actuels nous poussent à nous questionner sur des sujets comme :

« Comment peut-on arriver à commettre des attentats faisant des morts civiles ? »

« Comment peut-on en arriver à se suicider pour une cause ? »

« Comment se laisse-t-on manipuler au point de croire à des contes ? », etc.

Les vraies questions ne sont pas celles qui démarrent par « Comment » mais bien celles qui vont interroger le « Pourquoi ».

Avant d’en arriver à faire un attentat suicide avec une ceinture d’explosif, l’individu est passé par plusieurs étapes non négligeables :

Il a d’abord été approché par « un chasseur de têtes ». Ensuite, il a été amené dans des « camps de formation ».

Le « chasseur de têtes » ne s’adresse pas au tout venant. Le choix de sa « victime » est étudié. Il cherche chez cette dernière certains critères en termes de structure de personnalité et de « blessures psychologiques ». Ces mêmes structures et blessures permettront un lavage de cerveau / endoctrinement / manipulation / conditionnement / etc. lors de la « formation ».

Dans son évolution vers l’âge adulte, l’enfant / adolescent est confronté à pas mal de frustrations. Ces frustrations lui permettent de se structurer et d’être plus ou moins adapté en termes de réponses à donner à toutes les situations auxquelles il sera confronté plus tard.

Avant d’être « indépendant » en termes de survie, l’enfant dépend de « l’action » de ses parents. Si ceux-ci ne sont pas « attentifs », il pourrait mourir : de faim, de froid, par inadvertance (renversé par une voiture par exemple), par l’action d’un prédateur (lors d’une agression). Son cerveau automatique (celui qui va s’assurer qu’il reste en vie) sait cela et cherche cette « attention ». Si cette dernière n’est pas présente, le cerveau automatique est en panique et n’aura de cesse de la trouver.

Il n’y a rien de pire que l’indifférence pour le cerveau automatique. L’enfant qui y est confronté est en panique totale. Sa vie est en danger constant.

Même si les apparences sont différentes, l’enfant / adolescent recherche la limite, la règle (l’heure de coucher par exemple). Cela le rassure et lui donne un modèle de fonctionnement pour la société dans laquelle il devra se débrouiller pour survivre.

Les associations extrémistes, par définition, apportent ces règles et limites aux individus qui y sont confrontés et qui les recherchent. On dira que cela les rassure. On n’a pas idée à quel point cela les rassure. C’est comme si on donnait des ailes à quelqu’un qui est en chute libre et prêt à s’écraser.

D’autre part, n’ayant pas eu de référence, ils n’ont pas accès à un « esprit critique » leur permettant de faire la différence entre une règle « sensée » et une règle « insensée ». Une personne perdue dans le désert depuis longtemps et persuadée qu’elle va mourir de soif, boira le premier liquide auquel elle aura accès. Ces jeunes sont perdus dans un désert, la différence est qu’ils ne manquent pas d’eau mais de références et de « non-indifférence ».

Quand ils sont abordés, leur cerveau automatique se dit : « voilà un « adulte référent » qui est attentif à moi, cela lui importe s’il m’arrive quelque chose ». A ce moment, pour sa survie, il est gagnant de correspondre à ce que ce « référent » attend de lui car c’est via ce « référent » qu’il a le plus de chances d’être protégé et de survivre.

Il va donc le suivre.

Le voilà arrivé en « camp de formation ».

Là, on commence par le valoriser, lui expliquer son importance et on continue à lui donner des références (règles, limites) rassurantes (comme expliqué ci-dessus). S’il est important aux yeux des « référents » présents, ils ne le laisseront pas mourir de faim, de froid, par inadvertance ou par l’action d’un prédateur. C’est en tout cas ce qui s’inscrit dans son cerveau automatique. C’est donc extrêmement gagnant d’adhérer à ce qu’on lui propose.

Mais si ces « référents » changent d’avis, il est en danger et, par là, un doute reste dans son cerveau automatique : « si je ne corresponds plus à ce qu’on attend de moi, je suis en danger (de mort). » Il applique donc les règles proposées (imposées ?) car sa survie en dépend.

Là, on lui donne également la possibilité d’appartenir à un nouveau clan (souvent décrit comme plus important que tous les autres : familles, amis, etc.). L’homme étant un animal social (c’est-à-dire qu’il doit vivre en communauté pour survivre), cela rassure (encore plus) l’individu endoctriné quant à sa survie. A partir de là, se mettent en place, à un niveau inconscient, l’obligation de respecter les règles explicites et implicites du clan au risque d’en être banni (ce qui équivaudrait à mourir) ou d’être exécuté comme on peut imaginer que ce soit le cas dans ce genre d’associations.

La suite est composée de tous les éléments impliqués dans les mécanismes de lavage de cerveau, endoctrinement, conditionnement, manipulation mentale, etc.

A cette loyauté obligatoire au nouveau clan, s’ajoutent des « séances » impliquant des émotions fortes telles que la peur, l’espoir, la culpabilité, la honte via des outils comme la drogue, l’hypnose, la douleur (par la torture), etc. (voir les études faites sur le conditionnement, l’endoctrinement,…). Ces dernières techniques amènent le sujet dans un état psychique hors de la réalité. Il n’a plus la capacité mentale (à un niveau conscient) de se rendre compte objectivement de la réalité extérieure. Il est dans la paranoïa ou dans la constellation schizophrénique recto-biliaire (pour n’en citer que 2). Dans cette nouvelle réalité, les notions de suicide et d’assassinat deviennent une possibilité qui n’existait pas avant. Si cet état psychotique (décompensé) est suffisamment inscrit, l’individu peut en arriver à commettre des actions comme celles décrites dans les médias.

On a pu voir / entendre que certains de ces individus sont revenus en arrière quand ils se sont retrouvés en situation de commettre les attentats, impliquant ou non leur suicide. On peut faire l’hypothèse que le lavage de cerveau les ayant amenés à leur état psychotique n’était pas assez « inscrit ». Alors, en revenant à la réalité sociale « hors camp de formation » ou à la réalité de ce qu’ils s’apprêtaient à faire, cela est « redevenu » impossible.

Cet article aborde un début de réflexion concernant les événements récents. Il reste encore beaucoup de choses à questionner et décoder évidemment. Je vous propose, ici, d’ouvrir la réflexion plus loin que les apparences de ce que les médias et les mouvements de droite racistes amènent dans leur discours. Il ne s’agit pas là non plus d’une recherche de circonstances atténuantes mais bien de compréhension des choses.

Anicée Fradera, le 4 avril 2016

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