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Cerveau et cerveau électronique disait-on naguère

Il y a quelques décades on comparait l’être humain à une machine à vapeur. Autres temps, autres mœurs disaient les romains.

Et si, au XXIe siècle, nous nous inspirions du calculateur personnel, le « personal computer » de nos voisins anglophones, dont on n’imaginait pas au XIXe qu’il pût exister un jour ?

Il est amusant de constater que le cerveau humain gère toutes les afférences c’est-à-dire les informations qu’il perçoit venant de l’extérieur, parmi une infinité de celles-ci, on trouve luminosité, température, humidité, bruit, distance visuelle, position spatiale, modifications de pression, etc.

Il gère aussi les afférences internes :  dosages hormonaux, fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, dosage des oligo-éléments, composition du sang, sensibilité au toucher, proprioception, etc.

Ce n’est pas tout, il gère simultanément toutes les efférences, les réponses spécifiques aux modifications précédentes et la transformation de ces instructions, de nos projets, de nos désirs, de nos objectifs (courir, sauter, manger) en équations biochimiques qui adaptent les fonctionnements du corps.

Nous pouvons constater que le but de ces adéquations est de nous maintenir en vie à chaque instant qui s’écoule et cela, jusqu’à l’heure de notre mort.

Savoir pour quelles raisons nous devons rester en vie et assurer notre pérennité ne me semble pas être de notre ressort conscient et, en tout cas, pas du mien.

Nous pouvons cependant constater que survie de l’individu et survie de l’espèce sont les deux moteurs qui nous poussent, tout comme ils poussent la nature vivante animale autant que végétale

Il est vital de comprendre par quels mécanismes le cerveau agit et modifie les fonctionnements de certains organes précis, à des moments particuliers.

Le manque d’oxygène dans l’air provoque, à notre insu, un mouvement respiratoire plus profond, une augmentation de la fréquence respiratoire et cardiaque suivie éventuellement d’une adaptation de la tension artérielle.

Parallèlement, si nous manquons de carburant, c’est-à-dire de glucides, protéines et de graisses notre cerveau induira une sensation de faim pour nous pousser à nourrir notre corps. Il pourra aussi donner instruction au foie de libérer le glycogène de réserve ou de transformer des graisses, voire des protéines. (Les opérations biochimiques qui permettent ces transformations sont décrites académiquement).

A quel niveau cette perception est-elle gérée et par quels mécanismes se manifeste la réponse ?

Le cerveau humain est partitionné, tout comme un PC, il présente deux hémisphères. Il a été « upgradé » quatre fois dans son évolution « récente ». Après la moelle épinière, est apparu le tronc cérébral, puis le cervelet, puis la moelle cérébrale ou matière blanche et enfin le cortex ou matière grise. Chaque hémisphère est composé de plusieurs lobes : frontal, pariétal, temporal, etc. … Chaque lobe abrite des zones qui commandent précisément des régions anatomiques du corps, des fonctions de celui-ci ou encore nos comportements.

Comme on a pu le voir dans l’évolution du PC, quelques dizaines d’octets commandaient de grandes zones fonctionnelles au début. Un PC de « 10 méga » était une fameuse machine naguère.  L’évolution faisant, un Téraoctets devient presque banal aujourd’hui car les programmes sont développés en dizaines de giga (GB).

(à suivre)

Roberto Fradera, Le 15 octobre 2019

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